vigne

Les Romains, grands amateurs de vin, ont introduit la culture de la vigne en Gaule, jusque dans la vallée de la Moselle. La lecture des auteurs latins, Pline l’Ancien, Columelle, Palladius ou encore Ausone, nous apporte de précieux renseignements sur ce sujet.

« Voici un spectacle dont l’œil peut jouir en liberté. Quand l’azur du fleuve répète les ombrages de la colline, l’eau paraît avoir des feuilles, la rivière semble plantée de vignes. Quelle teinte colore les ondes lorsque Hesperus allonge les ombres du soir, et projette sur la Moselle la montagne verdoyante ! Tous ces coteaux nagent sous l’ondulation qui les balance, le pampre absent frissonne, et la vendange se gonfle dans le cristal des eaux. » Ausone

Bon nombre de jardins antiques comportaient une parcelle de vignes. Il n’était pas rare d’avoir quelques pieds de vignes grimpant le long des murs du jardin ou entre les arbustes de la pergola.

En Belgique, l’Archéoparc de Rochefort a créé au printemps 2022 un vignoble. Y sont illustrés différents types de palissage des vignes en vigueur dans l’Antiquité romaine. Plusieurs techniques sont présentées : vigne haute sur pergola, vigne en rideau, échalas unique, palissage sur joug unique ou multiple, palissage sur arbres, vigne rampant au sol ou taillée en gobelet et palissage oblique.

Le palissage oblique est une technique découverte en fouille dans un vignoble antique de Gevrey-Chambertin. Il consiste à palisser les vignes sur une structure en bois orientée vers l’est d’un angle de 40°. Cette disposition permet aux vignes de recevoir les rayons du soleil dès le lever du jour. 

Auteur : Jean-Luc Mulkens

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