Les collections
L’Espace gallo-romain expose et conserve diverses collections archéologiques régionales issues de fouilles et prospections réalisées dans la région athoise et autour de Pommeroeul.
Ces collections, en majorité datées de la période gallo-romaine, sont très variées : objets en cuir, en verre, en céramique, en bois, en métal. On y retrouve autant des objets de la vie quotidienne comme de la vaisselle, des chaussures, des outils mais aussi des pièces hors normes et rares : des bateaux, des épées, des statuettes, …. Le chaland et la pirogue en sont sans conteste les pièces majeures !
Le chaland est d’ailleurs reconnu comme Trésor par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les collections appartiennent à divers propriétaires dont la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Service Public de Wallonie. Elles sont complétées par des objets mis en dépôt par le Cercle Royal d’Histoire et d’Archéologie d’Ath et de la Région, par des propriétaires privés ainsi que par des pièces archéologiques appartenant au musée et à l’ASBL Office de Tourisme d’Ath. Nous conservons également les archives des fouilles de Pommeroeul et d’autres sites dont le matériel nous a été confié. Ce volet archivistique et numérique est composé des carnets de fouilles, plans, relevés, dessins, dias, négatifs & photographies.
Le musée comporte un centre de documentation, accessible sur rdv, qui enrichit et documente les thématiques abordées ainsi que les collections par des publications variées, qu’elles soient scientifiques ou de vulgarisation, générales ou régionales.

L’Espace gallo-romain accueille le public depuis 1997 au cœur de la ville d’Ath. Le musée s’est installé dans l’ancienne Académie de Dessin, derrière une belle façade néoclassique.
nos collections
les incontournables
le chaland et la pirogue
entre le 1er et le 2e siècle de notre ère
Le chaland et la pirogue sont sans conteste les pièces majeures du musée.
Le chaland (daté du tournant des 1er et 2e siècles de notre ère) a été conservé sur une longueur de 12,70 m (18 à 20 m à l’origine) ; la pirogue « monoxyle » en chêne mesure 9,70 m (12 m à l’origine), elle est datée du 1er siècle.
découvrez un petit
aperçu de nos collections
Une passoire à vin
Cette passoire est utilisée pour préparer le vin. Elle s’utilise avec une casserole à manche dans laquelle elle s’emboîte, ce qui explique sa forme. Elle permet de filtrer les aromates qui ont macéré dans le vin ou dans d’autres breuvages. Cet exemplaire, comme nos passoires actuelles, se compose d’un bac avec des trous et d’une poignée droite.
Une carafe en verre
Ce flacon, aussi appelé carafon, a été réalisé en verre soufflé. Il est pratiquement incolore et translucide et se compose de deux parties : une panse conique (partie la plus large qui contient le liquide) et un col (partie plus étroite qui surmonte la panse) avec une embouchure en forme d’entonnoir.
Ciseau de calfatage
Ce ciseau de calfatage, ou fer à calfat, a été découvert à Pommeroeul. Il était utilisé pour placer et insérer en force divers types de joints entres les planches en bois d’une embarcation afin de la rendre étanche (= calfater)
Un mors brisé
Le mors gallo-romain exerce une pression au niveau des lèvres de l’animal. Il est utilisé pour transmettre des ordres. D’après l’archéologie expérimentale, ce mors, assez souple, exerce peu de pression et guide donc moins bien le cheval.
Un élément de châssis de char
Le char gaulois est, en grande partie, composé de bois. Des pièces métalliques, utilisées en renfort, sont placées aux endroits les plus fragiles. Cet élément est utilisé afin d’éviter tout frottement entre les roues et la caisse du char.
Une jatte
On appelle ce pot une jatte. Mais, contrairement aux jattes de nos grands- mères, il ne sert pas à boire notre café ! Pour les Gallo-romains, une jatte est une une sorte de marmite qui, recouverte d’un couvercle, sert à faire mijoter des plats.
Vase à bustes
Ce type de céramique est apparu aux II-IIIe siècles après J.-C.Il a vraisemblablement été créé par un potier décorateur de la région de Bavay, qui se nommait Castus.Ce vase à bustes devait comporter trois portraits de Mercure, mais seuls deux représentations sont intactes. La première est un Mercure juvénile, portant un bouc et une chevelure torsadée. Le deuxième est barbu et sa chevelure composée de boucles spiralées.
Un poinçon
Les poinçons servent à percer le cuir. Ils sont utilisés à la suite de la découpe de pièces de cuir épais (pour les chaussures par exemple). Les trous percés permettent au cordonnier d’assembler les différents éléments avec du fil de laine ou de lin. Le poinçon est formé d’une pointe et d’un manche. Pour travailler les cuirs fins, le cordonnier utilise une alène, un objet dont la forme est similaire mais de plus petite taille.
Plombs de filet
Ces plombs de filet ont été utilisés pour pêcher, dans la rivière locale, la “Haine”, des poissons tels que des gardons, truites, barbeaux, carpes, tanches, rotengles, anguilles, perches et brochets.
Umbo de bouclier
Cet étrange récipient en fer n’en est pas un ! Il s’agit d’un umbo, pièce placée au centre d’un bouclier pour le renforcer et protéger la poignée. C’est le seul exemple d’armement défensif découvert à Pommeroeul.
La clef
Cet objet, à mi-chemin entre un peigne et une fourchette, est en réalité une clef. Les Gallo-Romains utilisent plusieurs modèles de clefs selon le mécanisme et le fonctionnement de la serrure (à translation ou à révolution). La partie agissante de la clef -le panneton- peut ainsi être droit ou courbe. Les dents peuvent être dirigées vers l’arrière (vers la poignée), vers le haut ou latéralement.
Un turf cutter
Cet outil composé d’une lame courbe en demi-lune était utilisé pour couper la tourbe. La tourbe est un combustible apprécié et une des marchandises commercialisées depuis Pommeroeul. Elle est transportée par bateau sous forme de briquettes.
Bouchon d’amphore
Cet élément en terre cuite fait encore l’objet de questionnement de la part des experts. L’interprétation la plus courante est celle du bouchon d’amphore. Les archéologues pensent qu’il était utilisé comme échantillon commercial.
Un peigne à deux rangées de dents
Cet élément en bois, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à nos petits peignes à poux, est bel et bien un peigne gallo-romain. Il comporte deux rangées de dents de finesses différentes. Il a été réalisé en buis, un bois particulièrement dur, par un artisan que l’on peut appeler « pectinarii ». Les peignes sont essentiels pour la réalisation des coiffures élaborées des habitantes de Pommeroeul. Ils devaient également être utilisés pour éliminer les poux.
Chandelier
Ce chandelier a été découvert à Pommeroeul. Ce vicus (bourg), à l’origine de la plus grande partie des collections du musée, était autrefois une agglomération secondaire, au croisement d’un route (Bavay-Blicquy) et d’une rivière (la Haine). Cette situation géographique lui conféra probablement un rôle commercial et artisanal prépondérant pour les régions situées au nord de la ville antique de Bavay.
Nantosuelta
Cette statuette en pierre calcaire représente une femme vêtue de la stola. Elle porte des chaussures pointues et est coiffée d’un diadème en croissant de lune. Dans sa main droite, on reconnaît une patère et, sous son pied gauche, un tonneau. Sur le côté gauche de la statuette, on observe une outre ou une corbeille.
Cadenas à revolution
Ce cylindre en fer est un cadenas à révolution. Il fonctionnait de manière similaire à nos cadenas actuels : l’ouverture se faisait par rotation d’une clé et la fermeture se faisait par le biais d’une boucle ou du dernier maillon d’une chaîne.
Une louche-fourchette
Il est assez facile de reconnaître une louche grâce à la cavité circulaire. La tige est torsadée et possède deux dents. Il s’agit en fait d’un deux en un : d’une louche et d’une grande fourchette ! Cet ustensile astucieux fait près de 34 cm et permettait de puiser les aliments dans les marmites ou chaudrons placés au-dessus du foyer.
Fragment d’imbrex
Ce morceau de terre cuite est un fragment d’imbrex, autrement dit de tuile. Cette tuile demi-ronde était utilisée avec les tegulae (tuiles plates) par les Gallo-romains pour couvrir les habitations et constructions.
Un pot à sel
La technique la plus couramment utilisée dès le début de l’âge du fer se nomme l’exploitation par « briquetage ». Elle consiste à faire chauffer l’eau salée provenant d’une source salée ou de la mer dans de grands récipients,. Sous l’effet de la chaleur, Une partie du l’eau s’évapore et l’autre se transforme en saumure. Ce liquide est ensuite versé dans des récipients en terre cuite et continue à chauffer pour finalement se transformer en cristaux de sel appelés pain de sel.
Un gobelet
Il est très rare de retrouver de la vaisselle en bois car ce matériau se détériore rapidement dans le sol. Grace au sol marécageux, dans lequel il a été retrouvé, l’oxygène n’a pu atteindre les fibres du bois ce qui a ralenti sa dégradation.
Un fragment d’enduit peint
Ce fragment de quelques centimètres, prenait autrefois place dans une grande composition peinte, un réseau de motifs répétitifs, probablement situé sur un plafond. Les fragments retrouvés sont trop petits pour pouvoir reconstituer de manière certaine le décor de l’époque.
Hipposandale
Les hipposandales ou solae permettent de protéger les sabots abîmés d’un animal. Pour l’hiver, il en existe à crampons qui assurent une plus grande adhérence. De nombreux hipposandales ont été conservées. Elles peuvent être en métal ou composées de matières végétales.
Anille de meule
L’anille est une pièce en fer à double queue d’aronde qui se place entre les deux parties d’une meule, la meta (meule dormante) et le catillus (meule mobile). L’anille permet de maintenir les deux parties de la meule sur un même axe de rotation et régule le débit du grain à moudre.
Etire
L’étire est un des outils du tanneur. Ce dernier les emploie pour couper, tailler et affiner le cuir. C’est un outil constitué d’un manche, d’une lame recourbée et d’un anneau de suspension.
Un harpon en os
Le hameçon est utilisé pour pêcher en eau peu profonde et/ou vaseuse. Souvent des hameçons sont retrouvés dans le lit des fleuves et des rivières. Les hameçons en os sont utilisés dès le Néolithique, ils sont habituellement taillés dans des petits fragments d’os à section plate dont les extrémités sont pointues. La partie médiane est entaillée d’une croix, ce qui permet d’y attacher la ligne de pêche.