Les carreaux décoratifs

Majolique : n. f., de l’italien maiolica qui signifie faïence. Ce mot désigne, par extension, les faïences d’inspiration italienne ou hispano-mauresque produites dans nos régions aux XVIe et XVIIe siècles.

Ces carreaux proviennent du Château de Boussu. Durant les premières campagnes de fouilles menées, 155 fragments de carreaux de sol en majoliques anversoises ont été mis au jour au sein des différentes zones délimitées lors des recherches archéologiques.

Une étude réalisée sur ces carreaux situe leur atelier de fabrication à Anvers et 2 styles décoratifs ont été identifiés. Ces styles peuvent être associés aux différentes phases de construction du château.

1er style : Pellegrin (1545-1550) 

Il doit son nom à un célèbre peintre et sculpteur florentin, surtout connu pour ses patrons de broderie présentant des arabesques et des motifs floraux. De ce type, un seul fragment a été retrouvé. Selon l’étude réalisée et les archives des ateliers anversois, ce modèle a été commandé par le comte de Boussu entre 1545 et 1550.

2e style : carreau à décor de quart de cercle entrecroisé et motif de double palmette (vers 1560)

Ce type décoratif est le plus représenté à Boussu et peut être divisé en deux sous-catégories :

  • carreaux à motifs végétaux sur fond coloré uni avec 18 pièces ;
  • carreaux à motifs végétaux sur fond coloré uni et sommet coloré avec 87 pièces.

 

L’analyse de ces deux groupes de pavement permet de déterminer deux aménagements de sol différents.

Malheureusement, la position d’origine de ces carreaux de sol dans le château reste hypothétique. En effet, la totalité des fragments a été retrouvée dans des remblais en position secondaire. Il est cependant très facile d’imaginer ces majestueux « tapis décoratifs » dans les appartements d’apparat du comte ou dans les salles peu fréquentées, préservant ainsi les carreaux de l’usure du passage au sein de la résidence principale.

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